J’avancerai vers toi …

Ce film est adressé à mon ami Vincent, mort il y a dix ans. Vincent était Sourd.
Il m’avait initiée à la langue des signes.
Je lui donne aujourd’hui des nouvelles de son pays, ce monde inconnu et fascinant, celui d’un peuple qui lutte pour défendre sa culture et son identité.

Au sujet du film

La genèse

La langue des signes nous fascine, nous, les entendants. Quand on aperçoit deux sourds qui signent, le monde semble s’arrêter autour d’eux. Malgré un sentiment d’intrusion, on ne peut détacher nos regards de leur conversation, happés par la beauté de leurs gestes, et l’intensité de leurs expressions. Cette langue n’a pas d’équivalent, elle nous bouleverse, elle parle d’ailleurs, elle parle de nos corps, elle parle du fin fond des âges. Elle a quelque chose qui fait appel à ce que l’on a de plus primitif en nous. Nous croyons tous que la langue des signes…

La langue des signes nous fascine, nous, les entendants. Quand on aperçoit deux sourds qui signent, le monde semble s’arrêter autour d’eux. Malgré un sentiment d’intrusion, on ne peut détacher nos regards de leur conversation, happés par la beauté de leurs gestes, et l’intensité de leurs expressions. Cette langue n’a pas d’équivalent, elle nous bouleverse, elle parle d’ailleurs, elle parle de nos corps, elle parle du fin fond des âges. Elle a quelque chose qui fait appel à ce que l’on a de plus primitif en nous.
Nous croyons tous que la langue des signes est LA langue des sourds, qu’elle est reconnue de tous, acceptée dans les familles, promue par les institutions et les professionnels de la surdité.
Il n’en est rien.
Nous ignorons le plus souvent qu’en Europe, la langue des signes a subi une interdiction de fait, de plus d’un siècle, jusqu’aux années 80.
Qu’aujourd’hui encore, en France, seule une minorité de sourds grandissent avec cette langue, la maitrisent et font corps avec elle. Qu’à peine quelques dizaines d’enfants ont accès à l’enseignement dans cette langue.
Que les milieux professionnels et médicaux continuent de dissuader les parents d’apprendre la langue des signes à leurs enfants sourds.
Que la grande majorité des sourds vivent dans la souffrance et l’isolement.

C’est de cette souffrance et de ses causes méconnues dont j’avais envie de parler à travers l’histoire de Vincent. Une histoire singulière, qui est aussi celle de milliers d’autres sourds.

 

Mon ami Vincent est mort en 2004. Il était Sourd.
J’ai plusieurs amis Sourds. Parce que je sais signer. On utilise ce verbe pour dire que l’on utilise la langue des signes. J’ai appris cette langue il y a plus de dix ans. Mais Vincent n’était pas le premier sourd que j’ai rencontré.
Tout a commencé le jour où l’on m’a présenté Sandrine, j’avais huit ans, elle aussi.
On est devenues amies. Tous les samedis, on regardait des films chez elle. Elle avait déjà un magnétoscope. On a regardé la vidéo des Enfants du silence une bonne vingtaine de fois. Après chaque séquence, elle appuyait sur pause, et je lui articulais les dialogues, elle lisait alors sur mes lèvres ce qui venait de se dire entre les personnages. Quelquefois, même avec les dialogues, Sandrine ne saisissait pas ce qui se passait, je devais simplifier la scène, et donc le film.

Sandrine revenait tous les vendredis soir de son école spécialisée, très loin, à côté de Lyon. Ça lui prenait tout son temps. Et même plus. Là-bas, elle suivait ce qu’on appelle une éducation oraliste : si les sourds n’entendent pas, il faut au moins qu’ils parlent. Pour être comme tout le monde. Elle passait des heures, le casque sur les oreilles, à essayer d’interpréter les choses qu’elle percevait, à former des sons, qu’elle n’entendait pas, avec sa bouche, sa langue, son palais, son souffle, et à les répéter. Moi pendant ce temps à l’école je faisais du français, des mathématiques, de la géométrie, des sciences, de l’histoire, de la géographie, du travail manuel, de la poésie et des arts plastiques.

La langue des signes était interdite dans son école, on lui tapait sur les doigts et on l’empêchait de faire des « grimaces ». Elle n’en connaissait que l’alphabet, les grands le lui avaient appris en cachette, à la récréation.
Nous avons grandi ensemble avec Sandrine, moi consciente année après année du fossé qui se creusait entre nous, de sa petite différence qui petit à petit devenait un grand handicap. Et le regret, que je n’ai jamais formulé à l’époque, de la langue des signes. Cette langue, je l’avais aperçue plusieurs fois à la télé. Déjà petite je sentais bien qu’elle nous aurait permis à toutes les deux de grandir avec une langue commune, pas un outil de communication sommaire, et mal maîtrisé. Ce que la parole est aujourd’hui pour Sandrine.
J’ai ainsi grandi avec cette grande absente. Bien plus tard, sur le chemin de l’école des beaux-arts où je faisais mes études, je suis passée devant une affichette, proposant des cours de langue des signes. Je me suis inscrite sur le champ. C’est là que j’ai rencontré Vincent.

Vincent ne ressemblait pas du tout à celle que Sandrine était devenue. C’est lui qui le premier, m’a introduit au Pays des Sourds. Un autre monde, dans le nôtre. Avec lui, j’ai pris conscience de l’infinie richesse de la langue des signes, une vraie langue, et non un code comme le croient souvent les entendants. J’ai compris que les Sourds ne se pensaient pas comme des handicapés, mais comme un peuple, avec sa culture et sa perception propres. Qu’ils ne voyaient pas le monde comme nous, qu’ils avaient une manière de penser propre à leur langue.

Un soir, sur un quai de métro, Vincent m’a confié son mal-être. Nous revenions d’une pièce de théâtre avec Emmanuelle Laborit et discutions depuis plus d’une heure. Il me parlait de sa difficulté à vivre l’isolement face aux entendants, de son sentiment d’oppression, de cette idéologie oraliste qui veut les faire parler à tout prix, et surtout du peu de considération qu’ils recevaient de la part de nos politiques, comme s’ils n’existaient pas. Ce soir-là, c’était son ras-le-bol qui prenait le dessus. J’écoutais, impuissante, son désarroi face aux embûches qui jalonnaient sa vie. Et dans ce couloir bondé, j’ai pensé à ce film documentaire pour la première fois. Je lui ai proposé d’écrire un film ensemble, un film à quatre mains, à quatre yeux, ceux d’une entendante, et ceux d’un Sourd. Nous nous sommes quittés heureux.
Quelques mois plus tard, Vincent s’est jeté du sixième étage de son immeuble parisien. Il n’a pas laissé de lettre. Il avait 32 ans.
Nous n’avons pas eu le temps de faire ce film ensemble.

Entretien avec Laetitia Carton

Narratrice de votre propre film, vous décrivez dans J’avancerai vers toi avec les yeux d’un Sourd, le monde des Sourds comme un autre pays, auquel on accède par des passages secrets. C’est un monde parallèle en effet, régi par une langue et une culture différentes. Les Sourds sont parmi nous et on ne les voit pas, on ne les connaît pas. Il existe, par rapport à la surdité, un déni fort qui m’interpelle beaucoup. Sourd et homosexuel, Vincent, votre ami défunt dont vous faites le portrait en creux, se trouvait-il doublement ostracisé ? Vincent me…

Narratrice de votre propre film, vous décrivez dans
J’avancerai vers toi avec les yeux d’un Sourd, le monde des
Sourds comme un autre pays, auquel on accède par des
passages secrets.
C’est un monde parallèle en effet, régi par une langue et une
culture différentes. Les Sourds sont parmi nous et on ne
les voit pas, on ne les connaît pas. Il existe, par rapport à la
surdité, un déni fort qui m’interpelle beaucoup.

Sourd et homosexuel, Vincent, votre ami défunt dont
vous faites le portrait en creux, se trouvait-il doublement
ostracisé ?
Vincent me disait toujours qu’il était facile pour lui d’assumer
son homosexualité parce qu’il était habitué à être différent
des autres, du fait de sa surdité. Mais je pense que ce n’était
pas si simple car il l’a assumée tardivement. L’histoire de
Vincent est celle de beaucoup de sourds, qui ont subi une
éducation oraliste, avec un déni de leur surdité, qui en ont
souffert, puis qui découvrent sur le tard la langue des signes
et la culture sourde, et basculent dans ce monde. Pour mon
film, je me suis intéressée aux Sourds-Signeurs, ceux qui ont
pu accéder à la langue des signes et qui sont bien dans leurs
baskets. Pour moi, ce sont eux qui sont sous-représentés au
cinéma et à qui j’avais vraiment envie de donner la parole.

Diriez-vous que J’avancerai vers toi avec les yeux d’un
Sourd est un film militant ?
Je dirais qu’il l’était il y a neuf ans, au stade de l’écriture
avant que je prenne le recul nécessaire. J’étais animée par la
colère, un sentiment d’injustice face à tout ce que vivaient
les Sourds. Aujourd’hui pour moi c’est un film politique. Éminemment
politique. Si par « militant », on entend défendre
une cause, je sais effectivement d’où je parle et mon point
de vue est très clair. Je pense qu’il faut d’abord enseigner la
langue des signes, même si beaucoup de parents ne sont pas
d’accord et font le choix de l’oralisation. Je vois le résultat : les
adultes Sourds qui ont reçu une éducation bilingue depuis
l’enfance ne sont pas handicapés, ils ont juste une culture
différente. Ils sont centrés, clairs dans leur identité, épanouis.
Vincent ne savait pas qui il était. C’était son problème. Les
sourds sont tous en quête d’identité. S’ils n’ont pas eu de
modèles étant gamins, c’est très dur pour eux.

On trouvait déjà dans votre documentaire Edmond, un
portrait de Baudoin, une grande attention aux gestes mais
aussi à la graphie et à la chorégraphie. Du trait aux signes,
voyez-vous des correspondances avec votre nouveau film ?
Le lien, c’est la danse. Je danse depuis que j’ai cinq ans mais
j’ai dû arrêter à 23 ans ; j’étais aux Beaux-Arts en même temps,
il m’a fallu choisir. Je prépare d’ailleurs un film sur les bals
traditionnels. Ce qui me fascine dans la langue des signes,
c’est le mouvement, le geste et l’émotion qu’elle me procure.
Cependant, je me suis surtout laissée déborder par le combat
des Sourds et leur difficulté à vivre parmi nous, même si
la langue me fait toujours de l’effet, notamment quand je suis
en présence d’un chant-signe.

Vous adoptez une forme épistolaire qui s’inscrit dans une
longue tradition cinématographique et littéraire. Pourquoi
ce choix ?
J’aime beaucoup l’adresse au spectateur qui me permet de
partager ce qui me bouleverse et m’habite. J’ai toujours adoré
les formes épistolaires. Dans mon premier film, D’un chagrin
j’ai fait un repos, je m’adressais à la fois à moi-même et
au spectateur. Dans La Pieuvre, je disais « je » et non pas
« tu ». C’est une forme assez naturelle pour moi et qui renvoie
à tout un pan de ma vie, dédiée à la correspondance. Adolescente,
je passais mes soirées à écrire des lettres à différents
correspondants à travers le monde. Cette forme épistolaire
est un moyen de raconter une histoire. L’expérience que je
partage avec les Sourds depuis dix ans est mon histoire.

Votre goût pour le portrait et l’autobiographie s’exprime
film après film. Pourquoi êtes-vous attirée par cette forme ?
Probablement parce que c’est le cinéma que j’affectionne.
J’aime les paroles d’auteur et le « je » au cinéma. Il me semble
que c’est en passant par le « je » et par l’intimité qu’on touche
à l’universel. Ce goût me vient également de mon cursus aux
Beaux-Arts où l’on apprend à aller chercher ce qui nous meut
et nous traverse. Les oeuvres de cinéastes qui parlent à la
première personne, comme celles de Johan van der Keuken,
m’ont toujours touchée.

Ce film devait initialement être co-réalisé avec votre ami
Vincent. Quelle en est la genèse ?
Un soir, nous sortions d’une pièce de théâtre avec Vincent
et on a discuté pendant trois heures sur le quai du métro.
Il ne s’était jamais livré comme ça. Et à l’issue de cette
discussion, j’ai détesté me sentir impuissante face à sa
situation injuste. C’était en 2003 et Vincent est mort en avril
2004. Sous le choc, mes cheveux ont bruni d’un coup. Quinze
jours après j’ai rédigé les premières lignes de ce film pour
entrer à l’école documentaire de Lussas, où ensuite pendant
un an j’ai travaillé à son écriture, avec l’envie de faire ce film
qu’on avait imaginé à deux. J’ai commencé à tourner en 2007
en filmant des événements qui n’allaient pas se représenter.
On peinait à trouver des financements. Entre temps, j’ai réalisé
La Pieuvre et Edmond. Puis tout s’est débloqué. On a eu
l’avance sur recettes du CNC. Mais je sais que ce temps de
maturation était nécessaire.

Tourné sur dix ans, le montage n’a-t-il pas été trop épineux ?
J’avais plus de 200 heures de rushes et je cherchais quelqu’un
de généreux et expérimenté pour monter le film. Et j’ai rencontré
Rodolphe Molla qui avait travaillé sur Examen d’état
et Révolution Zendj. Il est davantage dans la sensation que
dans l’intellectualisation des images. Je savais que le montage
serait difficile car c’est un film choral qui comporte une
multitude d’histoires. Il me fallait un sacré tricoteur ! On a assemblé
dix à onze tresses et il ne fallait jamais perdre un fil.

Le passage du temps dans votre film permet d’enregistrer
l’évolution de la technologie mais aussi les transformations
physiques de vos personnages. On voit les enfants grandir
et le numérique supplanter l’argentique. Etait-ce votre
projet d’inscrire votre film dans la coupe du temps ?
Je voulais à tout prix filmer les enfants dans les classes bilingues.
C’était au coeur du film. On les voit s’épanouir dans cette
langue. Ils sont différents de ceux qu’on croise dans Le Pays
des sourds de Nicolas Philibert qui répètent à longueur de
journée des syllabes, avec un casque sur les oreilles. Certes,
ils arrivent à parler mais à quel prix ! Quand j’ai commencé,
je filmais tout toute seule avec une petite caméra. A la fin du
film, il y avait plus d’argent, le matériel a évolué, j’ai pu louer
des caméras et faire appel à une chef-op et un ingénieur du
son pour certaines séquences. Mais j’aime vraiment filmer
moi-même, ça change le rapport aux gens.

La caméra établit un rapport de proximité physique aux
gens. Était-ce votre volonté de capter au plus près les
affects ?
J’essaie toujours d’être à la même distance des gens dans
mes films que dans la vie. Je suis dans l’espace de la discussion
tout le temps. Je veux transmettre ce que je partage avec
mes interlocuteurs, recréer les conditions qui pourraient faire
presque croire qu’il n’y a pas de caméra. Même si on ne l’oublie
jamais.

Cette notion de distance est également contenue dans votre
titre, avec cette idée de l’abolir pour approcher l’autre…
Le titre du film vient des paroles d’une chanson de Richard
Desjardins, un auteur-compositeur, interprète et cinéaste
québécois. Le morceau s’intitule Quand j’aime une fois, j’aime
pour toujours. Au tout début de l’écriture, le film s’appelait
juste Avec les yeux d’un Sourd mais la phrase, qui n’avait
cessé de tourner dans ma tête depuis l’école de Lussas,
m’est revenue dans son intégralité. Elle parle en effet de cette
distance.

L’un de vos personnages s’indigne qu’on lui ait imposé la
méthode oraliste et n’hésite pas à parler de manipulation.
Le rejoignez-vous dans cette idée que l’oralisation est une
forme de violence ?
Oui, c’est une forme d’oppression d’un peuple qui « parle »
une langue minoritaire. Mon film peut être violent pour les
parents qui ont choisi la méthode orale pour leurs enfants. Je
ne suis pas contre l’implant et l’appareillage, du moment que
c’est un choix de l’enfant ou de l’adulte mais surtout qu’il a
reçu la langue des signes avant tout. Mais, quand j’entends
mes amis Sourds parler de l’oralisme, j’entends parler de torture
selon moi. Le poids de la norme pèse sur les Sourds mais
c’est une richesse pour eux d’avoir réussi à transcender leur
handicap pour en faire une culture ! Je ne comprends pas
qu’on le nie. Les marcheurs que l’on voit dans mon film disaient
qu’il fallait que la langue des signes soit inscrite dans
la Constitution. Je leur rétorquais qu’on s’en moquait car elle
existe de fait. Il vaut mieux se battre pour la création d’écoles
bilingues. C’est ce que dit Stéphane à la fin du film : tant que
tu restes dans la peau d’une victime, les choses n’avancent
pas.

Comme Emmanuelle Laborit, que l’on voit s’exprimer à la
radio dans votre film, faites-vous le constat d’une dégradation
de la condition des Sourds, plus particulièrement pour
les jeunes générations ?
Avant, les enfants étaient placés en institutions, dans l’idéologie
oraliste, mais ils étaient ensemble, entre sourds. Les cours
de récréation ont été des espaces de transmission de la langue
des signes. Depuis l’arrivée de l’implant cochléaire et la
loi de 2005 sur le handicap, on propose aux parents l’intégration
scolaire pour leurs enfants. Autrement dit, qu’ils évoluent
dans une classe avec des entendants où ils sont inévitablement
isolés. Du coup, ils ne rencontrent pas leurs pairs et la
langue ne se transmet plus. Ils sont complètement perdus.
Oui, je trouve qu’il y a une régression. Les entendants ont
droit à la langue des signes au Bac et les sourds n’ont toujours
pas accès à des écoles bilingues. On marche sur la tête !

D’après vous, d’où vient la difficulté à organiser des actions
et une parole collectives pour transmettre la culture des
sourds ?
Les sourds n’ont pas les outils. On compte 80% d’illettrés
parmi eux. Sans compter les batailles d’egos. On est en mal
d’actions et de combat collectif. Il faut inventer de nouvelles
formes de lutte.

Comment avez-vous rencontré la chanteuse Camille ?
C’est ma chanteuse préférée ! Je savais qu’elle était elle aussi
fascinée par la langue des signes, qu’elle utilise quelquefois
sur scène. Quand j’ai eu l’avance sur recettes, je l’ai contactée.
Elle a tout de suite accepté de participer au film. Je savais
que Camille apporterait cette émotion que je recherchais.

Vous refermez votre film sur l’une de ses chansons qui a
trait à la naissance. Dans la séquence qui précède, vous exhumez
des images d’archives qui montrent Vincent avec sa
troupe de théâtre. Pourquoi avoir choisi de clore votre film
sur cette séquence-là ?
La naissance et la mort sont pour moi imbriquées. C’est un
passage dans les deux cas. S’agissant de Vincent, il y avait
quelque chose d’assez mystique. C’est cette idée qu’on naît
plusieurs fois et que l’acte de création est une renaissance
perpétuelle. Je ne pouvais montrer Vincent qu’à la toute fin
de mon film. Je suis tombée sur ces images d’archives récemment.
Je les ai récupérées grâce à une cinéaste qui avait
réalisé un film sur cet atelier théâtral. Si toutefois mon documentaire
se termine avec Camille, c’est parce que je voulais
une fin ouverte et très lumineuse. Vincent est mort mais cette
fin permet d’aller jusqu’au bout de ce que l’on avait rêvé ensemble.
Elle le fait revivre.

Comment et où voir le film ?

Comme le film est sorti au cinéma en janvier 2016, les projections en salles sont plus rares, et ne sont pas toujours reprises sur cette page. Les projections sont annoncées sur la page facebook du film.

Acheter le DVD et ses bonus

– Autour du film 10’
– émission « L’œil et la main » 26’
– Scènes inédites 40’
– Bio/filmographie de Laetitia Carton
– Galerie Photos
– Bande-annonce
sur le site du distributeur Épicentre. 19, 90 euros.

Voir le film en VOD

Sur le site Univerciné.
A louer 48h / 3, 99 euros.
A acheter 11, 99 euros

ou encore mieux  : à la coopérative audiovisuelle les mutins de Pangée.

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Pour organiser une projection

En France

Si vous souhaitez voir le film près de chez vous, n’hésitez pas solliciter votre cinéma préféré et à prendre l’initiative d’organiser une projection, en prenant contact avec le programmateur ou le responsable de la salle (téléchargez le dossier de presse). Assurez vous de préférence de l’appui d’une association ou d’un réseau local et n’hésitez pas à nous contacter si vous avez besoin de conseils pour organiser une projection.

“J’avancerai vers toi avec les yeux d’un Sourd” est uniquement disponible en version avec sous-titres Sourds et Malentendants, donc il sera bien accessible aux Sourds à toutes les séances dans tous les cinémas qui passeront le film !

Si vous souhaitez organiser une séance spéciale, suivie d’une rencontre ou d’un débat, en présence de la réalisatrice ou d’un intervenant, pensez à vous assurer de la présence d’un interprète français-LSF pour traduire les échanges. Nous pouvons vous mettre si besoin en contact avec des interprètes dans votre ville ou votre région.

Contact projections France : Epicentre Films (responsable de la programmation) – Marie Bigorie marie@epicentrefilms.com – Tel : 01 43 49 03

 

Pour organiser une projection en Belgique, Suisse, et à l’étranger

Si vous voulez organiser une projection en dehors de France, notamment Belgique ou Suisse et que vous pouvez mobiliser une association ou des relais locaux dans votre ville, n’hésitez pas à prendre l’initiative d’organiser une projection, même si le film n’est pas sorti dans votre pays. C’est possible pour nous d’organiser une projection, soit en projection commerciale (dans une salle de cinéma), soit en projection dite non commerciale (dans d’autres lieux).

 

Pour cela, prenez contact avec le programmateur ou le responsable de la salle de cinéma ou du lieu où vous voudriez faire la projection (téléchargez le dossier de presse), et indiquez lui que le film existe en support DCP ou en Blu-ray pour une projection publique.

Ensuite, il suffit de nous contacter pour organiser la location du film et la logistique du matériel de projection.

Contact projections hors France : Kaléo Films – Olivier Charvet – (contact@kaleo-films.com)-Doc and films international – Hannah Horner –  h.horner@docandfilm.com