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Atelier Ciac Boum

Une des dernières séquences que nous avons dû couper. Un atelier d’avant-deux du Poitou avec Ciac Boum, le groupe qui clôture le film. . Je l’aimais beaucoup. Parce qu’on y voit la transmission à l’œuvre quand elle est faite avec le cœur, et la petite et la grande histoire. Avec Christian Pacher, accompagné d’Isabelle Guerbigny à l’animation. Et Robert Thébault et Julien Padovani à la musique.

https://vimeo.com/307775845

Atelier de danse grecques

Scène coupée du film Le Grand Bal.
Cette séquence de danse grecque est restée longtemps dans cette longueur au montage pour être finalement coupée, et remontée accompagnée d’une voix off dans la dernière version.
Je vous laisse découvrir l’atelier de Maria Douvalis, originaire de l’Epire, en Grèce, elle pratique les danses épirotes dans le cadre familial depuis l’enfance. Elle vit à Bruxelles et elle y anime et enseigne les danses traditionnelles depuis plus de 30 ans. Elle n’a pas son pareil pour transmettre sa culture avec ferveur et générosité. Elle n’arrive jamais seule, elle est toujours entourée de ses enfants et de ses élèves. Les grecs-belges arrivent toujours en groupe au Grand bal, pour notre plus grand bonheur.

www.tradidanse.be

Avant on apprenait des danses aujourd’hui on apprend à danser.

Scène coupée du film Le Grand Bal
J’aimais beaucoup cette séquence de discussion dans le petit bois. Elle a malheureusement été coupée lorsque nous avons choisi de re-centrer le film plus sur la sensation que sur le partage d’informations sur le bal, les danses, ses pratiques etc..
Merci à Philippe, Brigitte, Lucile et Emmanuel qui nous offrent ce chouette moment d’échange, dans la langueur de ce début d’après-midi, à l’ombre des bouleaux.

Shillelagh & les 100 violons

Scène coupée du film le Grand Bal.
Non étalonnée-Non mixée.

Cette scène était une de mes scènes favorites que nous avons dû couper au montage à mon grand désespoir. Mais il nous fallait réduire…
Ce soir-là, autour du groupe Shillelagh, sur la scène du parquet, toutes les personnes qui avaient suivi le stage de violon avec Gabriel Lenoir sont montées sur scène pour jouer le morceau travaillé ensemble l’après-midi même, en quelques heures. C’était magique. J’ai les poils à chaque fois que je la revois, parce que j’y étais.

Avec Rodolphe, on l’a toujours nommé entre nous « les 100 violons », même si je pense il y a moins d’instruments que ça…

La tradition ça n’intéresse personne

Scènes coupées du film Le GRAND BAL.
( Léger étalonnage, pas de mixage)

Cette scène a été tournée un soir de la première semaine de tournage à Gennetines. Bernard Coclet, fondateur des Grands Bals de l’Europe organise régulièrement des temps de discussions, après les ateliers et avant le repas. On les appelle des causeries.
On y parlait ce soir-là des sources, des origines des musiques et des danses.
J’aimais beaucoup cette séquence, mais on a dû la couper car les protagonistes y parlent des mouvements trad et folk et les non-danseurs à qui on a montré cette version ne comprenaient pas les enjeux de cette discussion et se sentaient un peu exclus. Ce que je comprends. Mais j’aime beaucoup tout ce qui se dit dans cet échange. Alors grand plaisir de le partager ici.
J’y ajoute un petit bonus, une séquence tournée devant un des nombreux panneaux annonçant le programme de la soirée…

Scènes coupées / ateliers Pizzica et Bernard Coclet

La première séquence, celle de la Pizica par le groupe Terminal Traghetti est présentée ici dans son intégralité, elle l’était dans la première version de 1H38 diffusée à Cannes et tout l’été 2018. Elle a ensuite été remontée en septembre, raccourci pour la version de 1h29 diffusée dorénavant dans les salles. La seconde séquence est celle de l’atelier de Bernard Coclet, fondateur des Grands Bals de l’Europe. Il est resté très longtemps au montage, j’adore cette séquence où il nous transmet une foule de savoirs, sur le collectage, l’évolution des danses, et tout ça avec son bel humour.

 

article technikart

La fièvre du Jeudi soir

Vibrant docu sur les fans de danse folkloriques, le grand bal a transformé avant-hier la plage Macé en parquet ciré pour festivaliers au bout du rouleau, et redonné du sens à nos errances cannoises.

« J’ai fait le Portugais hier, je vais au Grec ce matin. » « J’ai dormi 12 heures en quatre jours, c’est mieux que l’an dernier. » « Super cette séance, mais pas facile de s’en remettre. » Des petites phrases qui ressemblent à celles qu’on s’échange chaque jour sur la Croisette. Sauf qu’elles sont prononcées par d’autres festivaliers endurants, au Grand Bal de l’Europe où se retrouvent depuis trois décennies les masos de la mazurka, les barjos de la bourrée et les tordus de la tarentelle. Dans cette grande fiction méta qu’est le Festival de Cannes, où chaque signe finit par être interprété comme un message personnel, la projection de ce docu sensoriel, au Cinéma de la Plage, avait la saveur d’un bilan d’expérience à deux jours du retour au réel. Parce que c’est un film sur un festival projeté dans un festival du film, mais aussi – surtout – parce que la réalisatrice Lætitia Carton y dit beaucoup de choses essentielles sur la force du rituel et le besoin de jouissance collective. Ces gens qui dansent sans s’arrêter, de l’aube à l’évanouissement, en quête de sens et de transe, c’est nous, ici, maintenant. Leurs joies, leurs doutes, leurs fatigues et leurs passions ont la même substance que les nôtres. À la fin du générique, quand les musiciens du film ont envahi la scène et que la plage s’est transformée en parquet de danse trad’, tout s’est éclairé d’un coup. Les babos en sarouel tenaient les starlettes en robe du soir par la main, les distributeurs jetaient leurs chaussures en l’air et des journalistes ennemis se réconciliaient dans un rondeau en couple.
On comprenait enfin ce qu’on était venu foutre ici, une fois de plus. Ensemble et humains malgré tout.
Michaël Patin